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2023#2

L’offre de santé sur le territoire EBER, quel diagnostic ?

Atelier presse écrite avec Louise Bartlett

Centre social de l’Île du Battoir et médiathèque de Beaurepaire

SANTÉ

Le territoire EBER manque de médecins. C’est l’un des constats du diagnostic santé publié en octobre 2022, confié par la Communauté de communes Entre Bièvre et Rhône (EBER) à l’Observatoire Régional de Santé (ORS) et co-financé par l’Agence Régionale de Santé (ARS).

Certaines communes cherchent à pallier ce manque par la création de pôles santé, qui accueillent – à défaut de médecins – des personnels paramédicaux.

Un rapport territorial sur l’offre de santé réalisé par la Communauté de communes Entre Bièvre et Rhône (EBER) et publié fin 2022 souligne les faibles densités de médecins généralistes (67,8 médecins généralistes pour 10 000 habitants contre 92,7 en Auvergne-Rhône-Alpes), chirurgiens-dentistes, masseurs-kinésithérapeutes et orthophonistes. La situation pourrait se dégrader. 55% des médecins généralistes sont âgés de 55 ans et plus. Ils sont susceptibles de prendre leur retraite dans les 10 prochaines années. 

Alors candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron s’est engagé dès 2017 à lutter contre les déserts médicaux. Il a annoncé vouloir doubler le nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) et de centres de santé avant la fin de 2022 (CS). Le pays comptait 1322 MSP et CS en 2017, contre environ 2400 aujourd’hui. 

Jean-Michel Segui, Maire de la commune d’Assieu (1700 habitants) souligne la difficulté à trouver des médecins : « on s’est faits à l’idée qu’il n’y aura pas de médecin sur la commune ». D’une part le numerus clausus (limite du nombre d’étudiants en médecine) est resté trop bas longtemps. D’autre part, il estime que les tarifs des médecins doivent être revalorisés. Pour développer l’offre de soins locale, la municipalité d’Assieu a engagé des travaux dès septembre 2023. Une ancienne caserne de pompiers sera rénovée pour devenir un pôle santé afin d’accueillir infirmier, psychologue, sophrologue, kinésithérapeute sous un même toit. En l’absence de médecin, ce projet sera financé à 100 % par la Commune (sans aide départementale), car il n’entre pas dans le cadre d’aide aux financements des MSP et CS. 

Sophie Reynaud

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