Atelier presse écrite avec Louise Bartlett
Centre social de l’Île du Battoir et médiathèque de Beaurepaire
L’eau de l’EBER est issue des pluies, conservées dans les nappes phréatiques. Le territoire autrefois à risque d’inondations est désormais en vigilance sécheresse.
L’eau Entre Bièvre et Rhône (EBER) se trouve très proche de nous, sans qu’on s’en aperçoive. La nappe phréatique est située par endroits à quelques mètres à peine sous nos pieds. Bien que la communauté de communes se trouve relativement près de la chaîne des Alpes, cette nappe est alimentée non pas par la fonte des neiges de montagne (de plus en plus rare avec le réchauffement climatique) mais par les eaux de pluies ruisselantes sur les quelques 400 kms carrés de notre territoire. Sa préservation de toute pollution est cruciale pour sécuriser notre approvisionnement. Son renouvellement est directement lié à la capacité d’infiltration des eaux dans nos sols avant d’atteindre le Rhône.
Retraité du Syndicat Isérois des Rivières Rhône Aval (SIRA) et membre de l’association de pêcheurs AAPPMA Les truites de l’Oron (1), Serge Emptoz a connu la période où l’enjeu principal du syndicat était de préserver nos territoires des inondations. Les dernières datant de 1993 ont marqué les habitants de Beaurepaire. Depuis une dizaine d’années, les membres de l’AAPPMA, qui mènent des actions pour préserver l’écosystème des rivières, constatent un changement radical. « Les cours d’eau sont de plus en plus secs et les poissons moins nombreux. En 1988 quand j’ai commencé mon travail au sein du syndicat on ne parlait pas du tout de sécheresse ». Le Rapport sur le Prix et la Qualité du Service Eaux et Assainissement (2) 2021 établi par EBER apporte un éclairage sur l’évolution de la pluviométrie du territoire des dernières années.
La problématique est au cœur de notre actualité avec le passage des 37 communes de la communauté de communes EBER en vigilance sécheresse (niveau 1 sur 4) du fait de la sécheresse hivernale 2023 consécutive à la sécheresse estivale de 2022. Ce niveau 1 de vigilance ne s’accompagne d’aucune mesure de restriction mais chaque citoyen et usager est invité à être vigilant dans sa consommation d’eau. Dès le niveau 2 d’alerte, des restrictions peuvent être imposées.
Un schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) est établi par la Commission Locale d’Eau (CLE) composée d’élus, de services de l’Etat et de représentants des usagers de l’eau pour prendre, de manière concertée, toutes les mesures possibles pour gérer la ressource.
« Nous devons utiliser l’eau avec responsabilité » conclut Serge.
Hervé Guigues
Sources :
(1)Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique : https://truitedeloron.fr
(2)Rapport téléchargeable ici :
https://www.entre-bievreetrhone.fr/services-et-demarches/eaux-eber